Mais au fait, la descente (ou DH = downhill), c’est quoi ? Ne vous laissez pas piéger par le nom trompeur de la discipline… Certes, en descente, on descend. Mais le fait de descendre ne rend pas la discipline plus facile que le vélo de route et ses montées de cols, bien au contraire ! Le VTT de descente demande de véritables qualités de pilote pour dévaler avec fluidité des pistes non aseptisées (sur lesquelles on peut trouver des cailloux, des racines etc.), aux virages parfois serrés, et souvent agrémentées de modules variés (sauts, passerelles, virages relevés…).

Le VTT de descente, c’est pour qui ?

Avant de vous lancer, quelques prérequis sont nécessaires : savoir déjà faire du vélo « classique », se tenir debout sur ses pédales, et surtout freiner des deux mains. Pas de panique : des rappels sont systématiquement faits à chaque début de cours pour s’assurer que vous ayez bien les bases avant de vous lancer tête baissée sur les pistes. Céline, monitrice DE chez Évolution 2, témoigne : « plus que l’âge, c’est la condition physique qui importe le plus. Certains de mes élèves ont 5 ans, d’autres 80 ans ! Ils partagent en revanche un même penchant pour les sports « extrêmes » au sens large (y compris la trottinette sur pumptrack pour les petits par exemple). Je ne déconseille pas pour autant le VTT de descente aux personnes qui ne sont pas fans d’adrénaline : il y a une telle diversité de pistes sur le Bike Park de Tignes – Val d’Isère que je trouve toujours LA balade qui convient le mieux à tel ou tel profil de vététiste. »

Céline a un petit mot tout spécialement pour les filles : « Roulez ! Toutes en selle, pour reprendre le nom du fameux festival de films 100% vélo ! La discipline n’est pas réservée aux garçons, bien au contraire. Tout le monde peut s’amuser, à tous les niveaux. J’anime d’ailleurs un groupe « spécial filles » tous les samedis matin en été pour les rideuses locales, preuve s’il en fallait une que vous aussi vous pouvez vous y mettre ».

Des premières sensations à la passion…

Le VTT de descente procure des sensations fortes… auxquelles on devient vite accro ! Adrénaline, concentration, cœur qui bat plus fort devant la beauté des paysages : la discipline est clairement addictive, sans qu’il soit nécessaire pour autant d’être un(e) expert(e) pour en apprécier les atouts. « Je rencontre des profils très variés dans mon métier. Les journées se suivent, mais ne se ressemblent pas. Ce que je préfère ? Voir les débutants passer de l’appréhension au plaisir en quelques heures ! J’adore voir leur tête quand on commence à les équiper avec toutes les protections… Il y a un petit moment de doute : « dans quoi est-ce que je me suis embarqué(e) ?? ». Une fois qu’ils ont le vélo entre les mains, c’est là que le kif commence ! Ça surprend toujours de passer d’un VTT classique à un gros vélo de DH, tout suspendu et avec des freins à disque ».

À quoi ressemble un cours type ?

Une fois équipé (et votre vélo bien réglé), un cours de VTT de descente commence toujours par un rappel des bases : comment se mettre debout sur ses pédales, comment bien freiner des deux mains. Pour cela, le moniteur ou la monitrice vous emmènera très certainement du côté du Bike Land : une zone ludique avec un slalom pour apprendre à faire des virages et des lignes de modules en bois de niveau vert, bleu et rouge pour tester votre niveau.

Ensuite, direction les sommets ! Vous emprunterez les remontées mécaniques du Bike Park relié Tignes – Val d’Isère pour rejoindre le départ des pistes de descente. D’abord les pistes vertes (à ne pas confondre avec les pistes vertes en ski, les deux disciplines étant difficilement comparables), puis les pistes bleues quand vous serez à l’aise. La progression peut ensuite être assez rapide vers les pistes rouges, noires… « Le Bike Park de Tignes – Val d’Isère est assez technique du fait de sa topographie : il y a rapidement de la pente, la terre est assez « caillouteuse » malgré le travail des Bike Patrols pour « nettoyer » les pistes. J’ai donc coutume de dire qu’une fois qu’on sait rouler à Tignes, on sait rouler partout ! » nous raconte Céline. « En général, les débutants commencent par ½ journée de cours « pour voir » ; mais il n’est pas rare qu’ils enchaînent ensuite par un stage sur plusieurs jours. On prend vite goût aux sensations procurées ! Et puis une fois qu’on a descendu quelques pistes, on ne veut pas en rester là : on veut progresser et devenir un vrai pilote ».

Bon à savoir :

• Un cours débutant est indispensable pour acquérir les bons réflexes en matière de sécurité et gagner en confiance. Consultez la liste des écoles de VTT
• Déjà initié(e) ou confirmé(e) ? N’hésitez pas à faire appel à un moniteur ou une monitrice : vous gagnerez en fluidité (pas besoin de regarder les panneaux, juste à suivre le moniteur) et bénéficierez de ses conseils pour améliorer encore votre technique et votre style.

À tester aussi sur le Bike Park de Tignes – Val d’Isère : les pistes all mountain (ou enduro), des pistes plus sauvages et techniques comportant des sections en descente et d’autres en montée (pas besoin d’emprunter les remontées mécaniques) ; ou encore les pistes spécialement dédiées au VTTAE (pratique autorisée à partir de 14 ans en France). Plus d’infos sur le Bike Park.